existât jamais: une capitale intellectuelle d’un grand pays, entée sur une ville qui, à d’autres égards, était bien loin d’être une capitale; une ville...

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» Dzieci to nie książeczki do kolorowania. Nie da się wypełnić ich naszymi ulubionymi kolorami.
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plus modéré, et qu’à y regarder de près, c’est à lui que l’on doit les limites qui ont circonscrit l’autorité souveraine, et l’ont contenue dans les...
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Maintenant, après avoir parlé de tout ce qui concerne les effets de la troisième espèce de connaissance, à savoir la vraie foi, nous passerons aux effets du quatrième...
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- To mój dawny uczeń, i twój nauczyciel, Qui-Gonie...
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(37)Z TEJ STRONYII faut voyager loin, en aimant sa maison...
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plafond 55 (K161)etre bien (al'aise) dansses baskets105 (K 199)etre bien en selle138 (K 221) etreboulot-boulot 44(K 154)...
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Boka mówił z węgierskim akcentem i miał ograni­czony zasób słów...
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z założonymi rękami...
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Gdy teraz słuchałam Kasariana, przeraziła mnie ta opowieść o powtarzających się intrygach i morderstwach...
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- Biedne stare panny - powiedział Benedykt...
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Długi czas nie unosiła głowy, żeby nie patrzeć na Yuuzhanina...

Dzieci to nie książeczki do kolorowania. Nie da się wypełnić ich naszymi ulubionymi kolorami.

De cela il s’ensuivit que
l’élément artiste et intellectuel n’y était pas contrebalancé par les finances, l’industrie etc. Les
artistes y arrangeaient la vie à leur guise sans se soucier des bourgeois et sans éveiller leurs
protestations. Tout cela fit aussi qu’il s’accumula dans le clan artiste de Cracovie d’alors
beaucoup de fantaisie, beaucoup de cet humour qui vit dans chaque génération d’artistes, mais
qui, dans les tristes conditions de notre vie nationale, n’était jamais arrivé à s’exprimer
publiquement. Là, tout près de l’Académie des Beaux-Arts, se trouvait un petit café où
s’assemblaient peintres, sculpteurs et toute la jeune bohème cracovienne. Bientôt les parois se
couvrirent d’esquisses, de caricatures, de là il n’y eut qu’un pas à l’idée de créer un cabaret
artistique.
C’est là que naquit le „Petit Ballon Vert”, cabaret chat-noiresque, qui groupa la plupart de
ceux qui dirigent aujourd’hui la vie artistique en Pologne et qui alors étouffaient dans la trop
pleine et trop petite Cracovie. Ce fut une fusée de gaîté folle, un rire bruyant dont les échos
parcoururent toute la Pologne; ce fut ,,le conseil de revision”, parfois cruel, de beaucoup de
fausses grandeurs, de beaucoup de mensonges officiels, qui trop longtemps avaient trouvé un abri
dans les labyrinthes de notre vie nationale, compliquée et tourmentée. C’est là, qu’entrainé par la
gaîté qui était dans l’air, travaillé d’ailleurs par mes souvenirs parisiens, j’ai débuté par une
chanson, une autre s’ensuivit, et bientôt, presque sans savoir quand et comment, je devins le gros
pillier du „Petit Ballon Vert”.
Ce cabaret de Cracovie avait une particularité: il donnait toujours de l’inédit. Aussi ne pensait-
on pas à imprimer ce qui se débitait là. Mais après un certain temps, le nombre de mes chansons
et de mes vers allant grossissant, on me persuada de les publier. Il fallait trouver un pseudonyme:
je ne pouvais tout de même pas signer du même nom les ordonnances et les couplets. Sans penser
longtemps, je pris le pseudonyme ,,Boy”, qui devint rapidement plus populaire que j’aurais pu le
supposer et que jamais je ne pus abandonner depuis. Je ne savais pas alors que ma carrière
littéraire aura des suites: de là ce paradoxe que la propagande la plus chaleureuse de la littérature
française devait se faire par la suite sous un nom de guerre anglais...
L’encre c’est comme la cocaïne; quand on l’a goûtée on y revient. Aussi sentis-je le besoin de
noircir le papier au surplus de chansons qui m’obsédaient. J’étais tourmenté par la nostalgie que
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Paris m’avait laissée au coeur. Ce qui me manquait autour de moi, c’était ce merveilleux sourire
de la France, c’était sa sagesse aimable et profonde, c’était son souffle d’amour. Je ressentais
vaguement le besoin de communiquer mon enthousiasme et de me recréer en même temps, dans
mon cabinet de travail, une ,,France artificielle”, quelque chose dans le genre du ,,soleil artificiel
des montagnes” que la médecine nouvelle a mis à la mode. Je me mis à traduire. Je me rappelai
les instants merveil leux dus à Balzac, et c’est par Balzac que je commençai. Puis je traduisis Le
Misanthrope, pour voir au théâtre de Cracovie mon grand amour, la Célimène de Molière. Alors,
avec Molière, ce fut une sorte de folie qui s’empara de moi. Je renvoyais les malades, quand ils
avaient (rarement d’ailleurs) l’indélicatesse de m’incommoder, et je me prolongeai dans l’oeuvre
de Molière. En moins de trois ans je traduisis tout, vers et prose, jusqu’à Don Garcie de Navarre,
jusqu’à La Coupole du Val-de-Grâce, ce qui prouve qu’un grand amour peut mener à des
perversités. La vie m’était devenue délicieuse. Quand j’eus fini tout Molière, je poussai un ,,ouf!”
en pensant que jamais je ne pourrai plus entreprendre un travail de longue haleine: j’étais
essouflé. Pour me délasser, je m’amusai à traduire les jolies et si innocentes au fond Dames
galantes de Brantôme; je le fis en vieille langue polonaise; comme notre langue au XVI-e siècle
était très sévère, très chaste, cela produisit des effets encore plus cocasses que l’original français.
Ah, mesdames, messieurs, cela fit un joli scandale, il faut le dire! mais un scandale que je
bénissais, car il aida beaucoup au succès de mon Molière.
Puis, par contraste, je fus tenté par Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos et leur
langue cérémonieuse, sobre, ,,brûlante à la façon de la glace”, comme en a dit le poète. Mais
aussi Brantôme m’amena à Rabelais. Oh! ce fut de nouveau un paroxysme de bonheur! Je vous
assure, qui n’a pas traduit Rabelais, ne sait pas ce que c’est le plaisir de vivre. Je riais aux éclats,
tout en inventant le vocabulaire polonais pour rendre dans toute leur saveur ces énormes farces de
génie.
Je le traduisis complet, en cinq volumes, pour lesquels je trouvais un éditeur, en le persuadant,
que c’était ,,quelque chose dans le genre de Brantôme”. Il fallait bien employer de ces trucs
innocents. Nous finissions justement d’imprimer le dernier volume, quand éclata la grande guerre
mondiale. Mon éditeur en fut très contrarié, il me faisait de durs reproches. Nous finîmes notre
Rabelais, mais le moment n’était vraiment pas bon pour le lancer: l’éditeur l’a descendu dans une
cave, la place était assez bien choisie.
Mais bientôt on m’enrôla, comme médecin-major, plus que jamais ,,médecin malgré lui”, dans
l’armée autrichienne; on me donna d’abord une casquette, puis un sabre, à la fin tout un
uniforme. Heureusement, on m’oublia dans la forteresse de Cracovie, car Cracovie était – paraît-
il – une forteresse.
Au premier moment il semblait que c’en est fait de toute la vie ,,civile”, la soldatesque
étrangère envahissait tout. On ne voyait à Cracovie que les uniformes d’une foule de nationalités,
qui s’entendaient entre elles tant bien que mal en allemand.

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